Lenumérique, une révolution pas comme les autres. Après les révolutions industrielles, la révolution numérique change à son tour nos existences et nos sociétés. Ilétait une fois la révolution : les affiches du film. Le Film. Affiches. Photos. Jaquettes DVD / Blu-Ray. Titre VO : Giu la Testa. Un film de Sergio Leone avec James Coburn , Rod Steiger , Romolo Valli , David Warbeck , Rik Battaglia. Genre : western - Durée : 2h30 - Année de production : 1971. Date de sortie cinéma : 29 Mars 1972. 1917 il était une fois la révolution. Documentaire histoire (1h22) - France. Réalisé par Bernard George. Résumé. Dans le fracas de la Première Guerre mondiale, saignée par les combats, éprouvée par la faim, la Russie des Tsars entre en révolution. Pour tout un peuple, l'espoir renaît. Mais le rêve ne va pas durer. Alors que le chaos se propage dans le pays, une poignée Le28 juillet 1794 Maximilien Robespierre était guillotiné. par Alain Roumestand. mardi 28 juillet 2020. 34. Réactions. 1. Recommandé. Ecoutez. A la mort de Robespierre de nombreux suicides Achetez il était une fois la révolution à petit prix. Livraison gratuite (voir cond.). Retrouvez infos & avis sur une large sélection de DVD & Blu-ray neufs ou d'occasion. AuxEtats-Unis, la révolution conservatrice dévore ses propres enfants. Jamelle Bouie — Traduit par Jean-Marie Pottier — 26 septembre 2015 à 13h49. mTOMiXe. Festival de Cannes 2022 L'un a livré au cinéma des films d'anthologie, l'autre s'attelle à les restaurer. Dernier sauvetage en date "Il était une fois en Amérique" lesté de vingt minutes inédites, et présenté à Cannes le 18 mai. Cette épopée, tournée dans le Lower East Side à New York, Scorsese l'a suivie de près. Il la raconte, en cinéphile. Sauver les films des outrages du temps... The Film Foundation, l'organisme créé par Martin Scorsese en 1990, a un nouveau rescapé à son actif après, entre autres, Les Chaussons rouges, de Michael Powell et Le Guépard de Luchino Visconti, voilà que le réalisateur américain s'est installé au chevet d'Il était une fois en Amérique. Par ce titre, Sergio Leone clôturait, en 1984, sa trilogie inaugurée avec Il était une fois dans l'Ouest 1969puis Il était une fois la révolution 1971.Longue de 3 h 49, l'histoire de ces deux gangsters juifs est une élégie funèbre qui doit autant à Proust et La Recherche du temps perdu qu'à la tradition hollywoodienne. Ce fut le dernier film de Sergio Leone, qui meurt en 1989. La copie restaurée, lestée de vingt minutes de scènes inédites, a été sélectionnée à Cannes Classics, une programmation créée en 2004 présentant des films anciens et des chefs-d'oeuvre de l'histoire du cinéma. A cette occasion, Martin Scorsese revient sur sa rencontre avec le cinéaste italien, sur cette oeuvre magistrale, qui traite de la fin d'un monde – l'Amérique de la Prohibition – et marque la fin d'un genre, celui des grandes épopées au cinéma. Quand avez-vous rencontré Sergio Leone pour la première fois ? C'était au Festival de Cannes en 1976, à l'occasion d'un dîner au restaurant l'Oasis, l'année où Taxi Driver était en compétition. Il y avait là Costa-Gavras, Sergio Leone, tous deux membres du jury, moi, Robert De Niro, Paul Schrader, le scénariste de Taxi Driver, Jodie Foster, Michael et Julia Phillips, les producteurs du film. Paul Schrader avait porté un toast à Leone pour le remercier d'avoir tourné avec Il était une fois dans l'Ouest un des plus grands westerns de l'histoire du cinéma. Nous étions arrivés deux jours plus tôt à Cannes et la déprime nous avait gagnés. Tennessee Williams, le président du jury, avait déclaré à la presse qu'il n'aimait pas du tout Taxi Driver, qu'il le trouvait beaucoup trop violent. Au dîner, Sergio Leone et Costa-Gavras nous dirent qu'eux aimaient le film. Nous pensions que Taxi Driver pouvait quand même décrocher un prix, peut-être pour son scénario, ou pour ses acteurs. Mais il a eu la Palme d'or ! Et ça, c'est grâce à Sergio Leone. Comment a évolué votre relation avec lui ? J'ai vécu en partie à Rome entre 1978 et 1981. Je le croisais régulièrement. Notamment lors d'un déjeuner chez lui le 31 décembre 1979. J'ai rencontré sa femme, sa famille, fait la connaissance du décorateur Dante Ferretti avec qui je travaillerai par la suite sur Le Temps de l'innocence, Casino, Kundun, Gangs of New York, Aviator et Hugo Cabret. Comme il savait combien j'aimais Il était une fois dans l'Ouest, il m'a offert sa copie du film. C'est cette copie que j'ai projetée en 1980 au Festival du film de New York. C'était la première fois que je parlais en public de l'enjeu capital que représente la préservation des films, et plus précisément de la question de la couleur, qui passe si les bobines ne sont pas conservées correctement. Quand Sergio Leone est venu à New York, je lui ai proposé de venir dîner chez mes parents qui vivaient encore dans le Lower East Side, dans un immeuble sans ascenseur. Nous y sommes allés avec Elio Petri le metteur en scène de La classe ouvrière va au paradis, Palme d'or au Festival de Cannes en 1972. Il a particulièrement apprécié la cuisine sicilienne de ma mère, très différente de la cuisine romaine à laquelle il était habitué. Et ma mère fut sensible à son coup de fourchette ! A cette époque, je travaillais sur La Valse des pantins avec Robert De Niro. Le film était produit par Arnon Milchan – qui allait devenir le producteur d'Il était une fois en Amérique. Leone n'avait plus tourné depuis dix ans, depuis Il était une fois la révolution, et De Niro n'avait vu aucun de ses films. Comme j'avais encore la copie d'Il était une fois dans l'Ouest, il m'a demandé si je pouvais le projeter pour De Niro. Ce dernier a découvert le film au Museum of Modern Art, et il a immédiatement accepté le rôle du gangster juif. Quelle a été votre première impression face à Il était une fois en Amérique ? Le film est sorti aux Etats-Unis dans une version massacrée de 2 h 15, quand celle de Leone, sortie en Europe, durait 3 h 49. De Niro avait organisé une projection de la version originale au Museum of Modern Art pour mes parents et des amis et moi. Nous étions tous impressionnés par la qualité des images et attristés par la conjoncture des années 1980 qui ne permettait plus de produire une oeuvre pareille. D'ailleurs, le film n'a rien rapporté au box-office. Je me souviens d'avoir été frappé par la précision de la mise en scène. Des détails sur le son et le mouvement des comédiens. Le son déclenche la mémoire. C'est un procédé très littéraire, particulièrement dans la séquence d'ouverture avec cette sonnerie de téléphone qui n'en finit pas. Comment aviez-vous perçu les premiers films de Sergio Leone ? J'avoue avoir été dérouté par Le Bon, la Brute et le Truand. Les critiques français et anglais plaçaient très haut les westerns américains, ceux de Howard Hawks et de John Ford en tête. Et pour un gamin du Lower East Side comme moi, sujet à des crises d'asthme, les horizons du western correspondaient à un ailleurs spécifiquement américain. Du coup, un western italien, signé Sergio Leone... je ne savais pas quoi en penser. Quand j'ai vu Il était une fois dans l'Ouest, je n'ai rien compris non plus. Sa lenteur me déstabilisait. Il a fallu que je revoie le film deux ans plus tard à la télévision pour comprendre qu'un western n'avait pas besoin de racines américaines. Je me suis fait à ses images, à sa musique. Leone ne s'inscrivait pas tant dans la filiation du western que dans la tradition théâtrale italienne qui est celle de l'opéra. Il avait une manière bien à lui de composer avec les archétypes du genre. Comme dans la commedia dell'arte avec Arlequin, Polichinelle, ses personnages portent des masques, et ces masques en cachent beaucoup d'autres. C'est en fait un système de poupées russes. Dans Il était une fois dans l'Ouest, chaque personnage révèle un visage différent au fil de l'histoire. Il était une fois en Amérique a un système comparable. Le film est construit comme un rêve à l'intérieur d'un autre rêve. Il ne s'appuie plus sur les archétypes du cinéma criminel hollywoodien, mais sur les codes d'un mythe, celui de l'Amérique, dans les années 1930, au moment où elle passe de l'anarchie à l'ordre. Avant de réaliser ses westerns, Leone avait signé des péplums, Les Derniers Jours de Pompéi, Le Colosse de Rhodes. Il me disait souvent en plaisantant que sa grande source d'inspiration était... Homère ! Son goût de la mythologie s'est transformé en passion pour le mythe de l'Amérique. Pour lui, les films de John Ford étaient une variante des mythes classiques. Je pense qu'il considérait que ses films étaient des tranches de l'histoire américaine, comme les chapitres d'un manuel scolaire. Par boutade, il aimait répéter qu'Il était une fois en Amérique aurait dû s'intituler Il était une fois un certain type de film se déroule dans le quartier du Lower East Side, à New York, où vous avez grandi. C'est l'un des derniers à avoir été tourné là-bas. Le Lower East Side était un quartier juif et aussi italien. Les deux communautés y vivaient côte à côte. Mon père y a retrouvé sa propre enfance. Ce n'était pas celle d'un gangster, bien sûr, mais il reconnaissait les immeubles, les allées, la vie dans la rue. La scène où le gamin préfère manger son gâteau plutôt que de le donner à la jeune fille pour coucher avec elle... Personnellement, j'avais un problème avec le dernier plan, celui avec Robert De Niro allongé dans une fumerie d'opium qui se met à sourire. Je ne comprenais pas, mais mon père, lui, avait tout saisi. Il a été très touché par le film et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Peut-être saisissait-il que le personnage principal de ce film n'est pas tant Robert De Niro que la mort, omniprésente ? Absolument. Il était déjà âgé et ça l'a touché. La manière dont De Niro est maquillé en vieil homme, sa démarche il est clair que la prochaine étape est la mort. Le film est une longue élégie. C'est comme si Leone avait pressenti que ce serait son dernier film. Cela explique peut-être son côté hiératique. Nous avons appris la mort de Leone le premier jour du tournage des Affranchis. Je l'avais vu pour la dernière fois à la Mostra de Venise en 1988 lors de la projection de La Dernière Tentation du Christ. Il était très amaigri ; il m'avait demandé des nouvelles de mes parents. Qu'est-ce que les vingt minutes supplémentaires ajoutent à la version restaurée d'Il était une fois en Amérique présentée à Cannes, le 18 mai ? Je crois que, très souvent, il y a une différence entre la version originale d'un film et celle que souhaitait le metteur en scène. La version originale dépend du producteur, de la censure aussi. Je suis toujours très curieux de découvrir la vision du metteur en scène. Là, nous avons retrouvé ces vingt minutes auxquelles j'espère ajouter plus tard vingt autres minutes. Quand vous aimez vraiment un metteur en scène, vous voulez tout voir d'un film. Vous voulez, par exemple, visionner les vingt minutes de 2001 l'odyssée de l'espace coupées au montage, même si c'est Stanley Kubrick lui-même qui les a retirées. Dans le cas d'Il était une fois en Amérique, je sais que Leone voulait que ces vingt minutes soient rétablies. Peut-on déceler l'influence de Sergio Leone dans votre cinéma ? Je travaillais sur le montage de Shutter Island quand j'ai participé à la restauration d'Il était une fois dans l'Ouest. A force de revoir les mêmes scènes, pour vérifier l'étalonnage des couleurs, je me suis surpris à pleurer tant j'étais ému par les visages des comédiens en gros plan, par les mouvements de la caméra, la simplicité des dialogues. Les visages sont filmés comme des paysages, dans des plans très serrés. La même chose s'est produite avec Il était une fois en Amérique. Je pense qu'on retrouve l'influence de Sergio Leone dans Taxi Driver. Mon film est plutôt claustrophobique, mais le cadrage est "leonien". Gangs of New York est largement influencé par Il était une fois dans l'Ouest et Il était une fois en Amérique. Le garçon qui ouvre la porte et découvre la ville recouverte par la neige dans mon film, c'est une évocation du gamin du début d'Il était une fois dans l'Ouest qui s'enfuit de la ferme quand il entend des coups de feu et se fait tuer. Les mouvements de caméra circulaires autour d'un comédien, si typiques de Leone, font partie des effets que j'ai totalement intégrés. Dans mon esprit, Gangs of New York aurait dû durer cinq heures. Au final, nous avons fait le film que nous étions en mesure de faire, avec le budget dont nous disposions... Je crois bien que l'époque où l'on pouvait faire ces grands films épiques est terminée. C'est sans doute pour cela que j'ai fait Boardwalk Empire pour la télévision. La série est largement inspirée d'Il était une fois en Amérique. Nous en sommes à la troisième saison et l'on parle ici déjà d'un film de 42 heures. Je n'ai pas tout réalisé. Mais j'ai supervisé l'intégralité. Samuel Blumenfeld propos recueillis Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Sujet Il était une fois la révolution Wiggum-Ralph MP 15 juillet 2010 à 210836 En ce moment même sur France 3 [Lolilola] MP 15 juillet 2010 à 210920 Waouh, 1 AYMISYON KULTURAYL Wiggum-Ralph MP 15 juillet 2010 à 211050 C'est un Western bécasse Magnetorius MP 15 juillet 2010 à 211126 C'est pas la version remastérisé. Victime de harcèlement en ligne comment réagir ? Infos 0 connectés Gestion du forum Modérateurs Suumas, Love-n-peace, odoki, LikeGod, [FIREWORK] Contacter les modérateurs - Règles du forum Sujets à ne pas manquer Aucun sujet à ne pas manquer L’histoire du premier disque dur à enregistrement magnétique remonte au milieu des années 1950, avec IBM pour International Business Machines. Une société qui n’était déjà pas toute jeune puisque sa création remonte à 1911. Elle était alors connue sous le nom de Computing Tabulating and Recording Company C-T-R, avant d’en changer en 1924 pour devenir celle que l’on connaît encore aujourd’ possibilité de changer les disques/plateaux fut introduite dès 1962 dans l’IBM 1311. Chaque pack de disques » contenait six plateaux de 14" 35,6 cm environ tournant à 1 500 tpm. L’ensemble mesurait une dizaine de centimètres de hauteur pour un poids de 4,5 kg et pouvait être manipulé d’une main. La capacité était de 2 millions de caractères. En 1970, l’IBM 3330 apporta la correction d’erreur gérée par le disque, déchargeant le processeur de cette tâche. Ce système pouvait intégrer entre deux et seize périphériques de stockage pour une capacité comprise entre 200 et 1 600 millions de caractères. Ce fut à la même époque que la première disquette souple naquit, vénérable ancêtre de nos bonnes vieilles clés USB. Il faudra attendre 1973 pour voir débarquer la toute première unité de stockage comprenant les plateaux, les têtes de lecture/écriture et l’électronique embarqués dans une seule et même cartouche scellée ; une technique encore utilisée aujourd’hui dans les disques durs. D’une quarantaine de centimètres de diamètre, le 3348 Data Module arborait une forme qui n’était pas sans rappeler d’une certaine manière le vaisseau Enterprise de Star Trek. Cette cartouche s’installait dans un système qui occupait la place d’une grosse machine à laver l’IBM 3340 Direct Access Storage Facility. IBM 3330 et IBM 3340 Elle pouvait facilement être changée, sans nécessiter de grosses opérations de maintenance. Aucune mise à jour n’était nécessaire puisqu’elle intégrait tout ce dont elle avait besoin. IBM affirmait que cette manipulation pouvait être réalisée en vingt secondes, une petite révolution pour l’époque. Deux capacités étaient proposées 35 Mo Model 35 et 70 Mo Model 70. Un Model 70F était aussi de la partie, se distinguant par 500 Ko accessibles via des têtes fixes. Plusieurs IBM 3340 Direct Access Storage Facility pouvaient être installés avec un ordinateur IBM System/370 Model 115 de l’époque. Le fabricant revendiquait un taux de transfert de 885 Ko/s avec un temps d’accès moyen de 25 ms. Il dépassait de peu le 3330 de 1973 qui était respectivement à 806 Ko/s et 30 ms. Un peu moins de dix ans auparavant, en 1965, les débits de l’IBM 2314 étaient deux fois moins rapides 312 Ko/s pour un temps d’accès deux fois plus important 60 ms. Pour la petite histoire, l’IBM 3340 était appelé 30-30 » par les ingénieurs en charge de son développement, mais c’était également le nom commun d’un fusil de la société Winchester. Kenneth E. Haughton, responsable du développement du 3340, aurait déclaré que si c’est un 30-30, alors ce doit être un Winchester ». C’est en tout cas l’histoire racontée par IBM. Bref, pendant près de vingt ans la technique s’améliora, la miniaturisation fit son œuvre et de nouveaux formats furent mis sur le marché, mais sans la moindre standardisation. Le premier disque dur de 5,25" arrive C’est finalement en 1980 que débarqua le premier disque dur au format de 5,25" pensé pour s’intégrer dans les ordinateurs personnels le ST506 de Seagate. Sa capacité était de 5 Mo, comme l’IBM 350 de 1956, mais avec un encombrement largement moindre. Le ST506 comprenait deux plateaux et quatre têtes. Les débits théoriques étaient de 625 Ko/s, le temps d’accès moyen de 85 ms avec une vitesse de rotation de 3 600 tpm. Une version de 10 Mo existait également avec le double de plateaux et de têtes, baptisée ST412. Il s’agissait dans tous les cas d’une étape importante pour le fabricant, car elle permit ensuite l’arrivée en masse des disques dans les ordinateurs personnels. Le ST506 utilisait une interface avec deux connecteurs, relativement simple pour l’époque. Elle fut reprise par d’autres fabricants qui proposaient des disques durs compatibles. Certains parlaient ainsi d’un standard ST506 » ou d’un contrôleur MFM. Celui-ci fut modifié au début des années 1980 par la société Maxtor pour devenir l’ESDI Enhanced Small Disk Interface. Arrivèrent ensuite l’IDE Parallel ATA et le SCSI Small Computer System Interface pour les professionnels. La première évolua vers le SATA Serial ATA et maintenant différents connecteurs PCI Express sur les SSD nous y reviendrons. La société Seagate s’appelait Shugart Technology lors de sa création en 1978. Elle changea de nom l’année suivante afin d’éviter un procès avec Shugart Associates, une filiale de Xerox depuis 1977. Cette similitude entre les deux noms n’était pas due au hasard un même homme était le cofondateur des deux sociétés, Alan Shugart, qui travailla également sur l’IBM 350 le premier disque dur. Standardisation des formats et hausse de la capacité Le tout premier disque dur de 3,5" naquit pour sa part en 1983 avec Rodime. Le constructeur proposait ses RO351 de 6,38 Mo et RO352 de 12,75 Mo utilisant eux aussi un contrôleur MFM. C’est en 1988 que le format de 2,5" débarqua chez PrairieTek et son disque dur PT220 de 20 Mo. Il s’agissait d’une étape importante pour les ordinateurs portables qui ont longtemps utilisé ce format avant de passer au SSD plus efficace et moins encombrant. Le PT220 mesurait 25 mm de hauteur, très loin des standards actuels qui sont généralement compris entre 7 et 12,5 mm. En 1990, la société avait aussi commercialisé un PT120 de 20 Mo avec une hauteur de seulement » 15,4 mm. Nous pouvons également faire allusion au PT240 de 40 Mo 25 mm de hauteur et au PT242 de 40 Mo, mais avec une épaisseur de 19 mm. Déjà à l’époque, la réduction de la hauteur, et donc de l’encombrement, était un point différenciant. Crédits baloon111/iStock Comme Rodime, PrairieTek connut un destin funeste il fut déclaré en faillite en 1991 et sa propriété intellectuelle fut ensuite rachetée par Conner Seagate et Alps. Si le nom de Rodime ne vous dit rien, c’est normal la société est totalement absente du marché des disques durs depuis près de 30 ans puisqu’elle a cessé ses activités dans ce domaine au début des années 1990. Elle s’était alors concentrée sur ses brevets, intentant des procès aux fabricants de HDD 3,5". L’histoire est plus complexe qu’il n’y paraît puisque les brevets de Rodime datent de 1984 et 1985, alors que des lecteurs de disquettes de 3,5" et un disque dur MiniScribe existaient déjà dans ce format avant cette date. En 2000, Seagate jetait finalement l’éponge et acceptait de payer 45 millions de dollars à Rodime contre l’abandon des poursuites. Le fabricant estimait pourtant pouvoir gagner, mais avait finalement accepté un arrangement amiable étant donné l’incertitude d’une affaire aussi complexe sur le plan technique face à un jury n’ayant aucune expertise en technologie ». Du côté des capacités, un premier cap fut franchi en 1982 avec le H-8598 de Hitachi qui proposait pour la première fois une capacité de plus de 1 Go. Il utilisait pour cela dix plateaux de 14" environ 35 cm – autant dire qu’il ne rentrait absolument pas dans le format de 5,25". Il faudra attendre ensuite la fin des années 1990 pour voir d’autres avancées importantes sur ce point. Quantum depuis racheté par Maxtor et Seagate occupait alors une place importante avec ses Bigfoot de 5,25" qui pouvaient atteindre jusqu’à 19,2 Go avec leur version TS ». En 1998, année du centenaire du télégraphone de Valdemar Poulsen, IBM lança son Deskstar 25GP. D’une capacité de 25 Go, il dépassait non seulement les Bigfoot de Quantum, mais était aussi bien plus compact puisqu’au format de 3,5". Le fabricant franchissait également un cap sur les disques durs pour ordinateurs portables 14 Go. D’autres révolutions mises en marche Surtout, c’est pendant cette période de près de vingt ans que plusieurs barrières ont été franchies, dessinant peu à peu l’industrie du stockage que l’on connaît aujourd’hui. S’il est désormais présent partout, le premier SSD Solid State Drive sans disques mécaniques et têtes de lecture/écriture fut mis en vente par SanDisk en 1991. Il coûtait alors 1 000 $ pour 20 Mo, utilisant un format PCMCIA. L’année suivante, on avait droit au premier disque dur de 7 200 tpm, avant le passage à 10 000 tpm en 1996, et enfin de 15 000 tpm en 2000. Des solutions à l’époque utilisées surtout sur le marché professionnel et quelques disques durs haut de gamme dans l’offre grand public. Pendant un temps, Western Digital aurait préparé la sortie d’un Raptor grimpant à 20 000 tpm, mais rien de tel ne fut finalement annoncé. Peu après, IBM présenta ses Microdrive, de petits disques durs de 42,8 x 36,4 x 5 mm seulement à leur lancement, avec une capacité de 170 ou 340 Mo via un seul plateau. Ils se développèrent durant les années 2000, avant de disparaître au profit de la mémoire flash. Cette dernière peut en effet être compacte tout en s’avérant plus performante, avec une meilleure capacité, ainsi qu’une consommation énergétique plus faible. Le saviez-vous ? Le terme Flash » a été inventé lorsqu’un ingénieur a remarqué que les données pouvaient être effacées en une fraction de seconde », rappelant le déclenchement du flash de l’appareil photo. L’ère nouvelle des téraoctets Entre 1998 et 2008, la capacité des disques durs fut multipliée par plus de 60, alors qu’elle n’était que » 10 fois plus importante en 2018 par rapport à 2008. Selon IBM, une barrière symbolique était franchie en 2012 La capacité de stockage numérique dépasse celle de l’analogique. » Si le rythme s’est ralenti, de nouveaux caps ont été pourtant franchis. Hitachi fut ainsi le premier constructeur à annoncer un disque dur de 500 Go dès 2005, soit une capacité multipliée par 20 en seulement sept ans. Deux ans plus tard en 2007, le fabricant doublait ce score en passant à 1To. Nous sommes ensuite passés d’un maximum de 2 To en 2009 à 3 To en 2010, puis 4 To en 2011, 6 To en 2013, 8 To en 2014,10 To en 2015, 12 To en 2016, 14 To en 2017, et enfin 16 To en 2018. Sans surprise, les premiers exemplaires de 18 et 20 To sont attendus d’ici fin 2019 avec une production en masse début 2020. L’industrie s’est donc stabilisée sur un rythme d’une augmentation de 2 To par an, soit le double de ce qu’elle était capable de faire au début de la décennie. Réussir à doubler la mise Pour proposer toujours plus de capacité, les technologies sont contraintes d’évoluer puisque nous nous approchons des limites de ce que permettent les lois de la physique avec les procédés actuels. En effet, le format étant fixe 2,5" ou 3,5", il est impossible d’empiler des plateaux à l’infini. Il faut donc améliorer leur densité. Chez Western Digital et Seagate, deux technologies sont ainsi appelées à la rescousse MAMR pour Microwave Assisted Magnetic Recording et HAMR Heat Assisted Magnetic Recording. La première utilise un oscillateur/amplificateur sur la tête d’écriture, tandis que la seconde exploite un faisceau laser. Deux approches différentes pour un même but. Dans les deux cas, il s’agit d’une cuisine interne les disques durs seront capables de fonctionner dans les ordinateurs traditionnels sans avoir besoin de recourir à un contrôleur spécifique. 20 To sont ainsi prévus pour l’année 2020, puis une rapide montée en puissance avec 40 To d’ici 2023/2025. Si les datacenters et les professionnels constituent les premières cibles, rien n’empêchera un particulier de sauter le pas s’il le souhaite. Seagate mise également sur la technologie Multi Actuator, baptisée Pour faire simple, le disque dur dispose de deux actionneurs » indépendants, chacun doté de ses propres têtes de lecture et écriture et s’occupant de la moitié des plateaux. Il est donc vu comme deux unités de stockage, permettant en théorie de doubler les entrées/sorties, car le système peut demander et recevoir simultanément des données de deux zones du disque en parallèle ». Un marché concentré Pour fêter le passage à l’an 2000, Maxtor se paye la division disque dur de Quantum ; c’est l’une des premières acquisitions d’une très longue série. En effet, trois ans plus tard, Hitachi Global Storage Technologies HGST débarque d’une fusion entre la division stockage de Hitachi et la branche des disques durs d’IBM. En 2009, Toshiba croque la division disque dur de Fujitsu. De son côté, Seagate commence à faire ses emplettes en 1996 en fusionnant avec Conner Peripherals, puis elle continue de plus belle en 2005 avec l’acquisition de Maxtor et donc de Quantum par effet domino. En 2011, Seagate continue en se payant la division des disques durs de Samsung. Au même moment, Western Digital avale HGST qui avait pour rappel englouti les disques durs d’IBM. Vous suivez ? Seagate se renforce encore en 2012 et 2014 avec les rachats successifs de LaCie et SandForce, un moyen de mettre un pied dans le monde des SSD. Pour ne pas être en reste, Western Digital s’offre un autre spécialiste des SSD SanDisk. Aujourd’hui, trois fabricants se partagent la plus grosse part du gâteau Seagate, Toshiba et Western Digital. Ils proposent également des SSD aux côtés d’autres constructeurs spécialisés comme Samsung, Micron, Intel, etc. Montée en puissance des SSD et réduction des formats Au cours de ces dix dernières années, les SSD sont doucement montés en puissance, jusqu’à devenir la norme pour certains usages, du PC grand public à de nombreuses applications professionnelles. Il faut dire qu’ils sont avantagés face aux disques durs par des débits très élevés et une latence ultra-réduite. Souvent perçus comme des opposés, les HDD et les SSD sont néanmoins complémentaires. Les premiers présentent en effet toujours largement l’avantage d’un coût au gigaoctet nettement inférieur et de proposer des capacités avec lesquelles les SSD pour le grand public ne peuvent pour l’instant pas rivaliser, puisqu’ils ne grimpent que jusqu’à 4 To en format 2,5". Le système d’exploitation et les principales applications peuvent ainsi désormais être installés sur un SSD de 250 Go à 4 To suivant votre budget, tandis que le reste des programmes, des documents, des photos et autres vidéos peut être stocké sur un disque dur au rapport gigaoctet/euro bien plus avantageux. Les disques durs de plusieurs téraoctets sont également parfaits à placer dans un NAS, permettant un accès centralisé à vos données au sein de votre réseau local ou depuis l’extérieur si vous le désirez. Il y a néanmoins un terrain où les disques durs n’ont plus leur mot à dire, c’est celui de la compacité et de la diversité des formats. Outre les modèles classiques de 2,5"dotés d’un connecteur SATA, on trouve désormais de manière très courante le introduit en 2013. Il exploite une connectique SATA ou PCI Express sous la forme d’une petite carte de 22 x 30 mm à 22 x 110 mm, le plus souvent 22 x 80 mm. Compacts, ils nécessitent une bonne dissipation thermique, mais s’avèrent très rapides puisque l’on grimpe désormais facilement entre 3 et 5 Go/s en PCIe avec le protocole NVMe remplaçant AHCI. Il s’agit là aussi de l’aboutissement d’une longue évolution puisque le fait suite aux mPCIe et mSATA, lancés respectivement en 2007 et 2009. Mais l’on trouve également des connecteurs pour les SSD de 2,5" exploitant le PCI Express plutôt que le SATA. Dans le domaine des serveurs, on trouve de plus en plus des réglettes ou rulers très longues plus de 30 cm et fines 1 cm environ, capables d’embarquer plusieurs dizaines de téraoctets chacune. De quoi grimper à 1 Po dans une simple unité au format 1U telle que l’AF1000 de la marque Intel. La folle chute des prix au gigaoctet Terminons avec un petit point sur les tarifs... En 1957, le prix du mégaoctet était d’environ 10 000 dollars. Il est néanmoins rapidement descendu pour arriver sous les 40 dollars environ trente ans plus tard. Pour autant, la dégringolade tarifaire ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Au début des années 2000, le Go n’était plus facturé que 2 euros, puis moins de 10 centimes en 2010. En 2019, on trouve des disques durs de 4 To pour moins de 85 euros, soit un peu plus de... 2 centimes par Go. Pendant ce temps, les SSD ont pris le relais avec des tarifs élevés à leurs débuts, mais qui sont également descendus en flèche avec les années. Il est désormais passé sous la barrière de 10 centimes par Go pour les modèles d’entrée de gamme avec une interface SATA, alors que fin 2014, la moyenne était aux alentours de 35 centimes par Go. Les SSD PCIe, bien plus performants, sont un peu plus chers, généralement entre 12 et15 centimes par Go suivant les modèles et leurs performances. Cet article a été publié dans le 1 du magazine papier de Next INpact distribué en janvier dernier. Il est rediffusé ici dans son intégralité et sans modification. Il sera accessible à tous d'ici quelques semaines, comme l'ensemble de nos contenus. D'autres suivront, puis le PDF complet. Pour soutenir cette démarche, précommandez le 2 de notre magazine. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID lN_Ygd777uxGQqia1OpZ6y8d9XjEyPFNbhP-QysqMlK7_jvC94UHXQ== Des bonnets phrygiens, des cahiers de doléances, des guillotines en carton… Les symboles rappelant la Révolution française ont fleuri dès les premières mobilisations des gilets jaunes». Mais le parallèle se fait de plus en plus visible ces derniers jours, avec notamment un gilet jaune» en garde à vue après avoir menacé de guillotine un député LREM à Vesoul encore cette comparaison de Jean-Luc Mélenchon qui a publié lundi dernier un billet dans lequel il souligne sa fascination pour Eric Drouet. Il y a déjà eu un Drouet décisif dans l’histoire révolutionnaire de la France. Drouet, c’est cet homme qui a observé attentivement cette diligence bizarre sur la route de Varennes en juin 1791 », rappelle le patron des Insoumis. Pourquoi les gilets jaunes » se réfèrent-ils autant à la Révolution française ?Une révolte pour la justice et l’égalitéDu côté des motifs qui ont mis le feu aux poudres, les parallèles sont légions. Du pain pour tous, de l’essence abordable. Si la situation sociale de 1789 n’a rien à voir avec celle de 2018, on retrouve la même exigence de justice sociale. La révolte des "gilets jaunes" s’est appuyée initialement sur la question fiscale, la taxe carbone, tout comme la Révolution française est née en partie comme un mouvement contre les impôts indirects, la gabelle, l’impôt sur le sel ou les droits de douane », rappelle Michel Biard, historien spécialiste de la Révolution française et professeur à l’Université de Rouen-Normandie. Qui poursuit En France, la notion d’égalité est très importante, beaucoup plus que dans les pays anglo-saxons. Avant même la Révolution, il existait dans une partie de la France un héritage égalitaire entre enfants. Et évidemment, la Révolution, c’est la proclamation de l’égalité comme droit fondamental. Cette égalité civile, mais pas sociale car la Révolution n’est pas du tout une sorte d’ancêtre du communisme, est ancrée dans notre mémoire collective. » D’où l’évidence d’inscrire les pas de ce mouvement spontané et populaire dans ceux des ancêtres qui ont pris la références collent aussi aux désirs de certains gilets jaunes » de se réapproprier le pouvoir. La Révolution française crée en France la notion de souveraineté nationale, donc l’idée que le peuple est souverain et qu’il peut demander des comptes à ceux qui le représentent, reprend Michel Biard. Ce qu’on entend beaucoup en ce moment. D’où l’idée du référendum d’initiative citoyenne. La Constitution de 1793 prévoyait d’ailleurs ce type de référendum si 10 % des citoyens répartis sur plus de la moitié des départements contestaient une loi, elle n’était pas adoptée ! »Une rage contre un pouvoir lointain et arrogantCe qui rapproche également révolte des gilets jaunes » et Révolution française, c’est la réponse du pouvoir. En effet, selon Michel Biard, le silence de Macron et le délai de réaction du gouvernement ont amplifié l’ampleur du mouvement. Le gouvernement a laissé s’installer cette colère. Cette absence de réponse peut être rapprochée des années 1787 et 1788. Le problème majeur à cette époque, c’était de créer un impôt nouveau qui pèserait sur tout le monde, y compris la noblesse et le clergé. Mais Louis XVI a été incapable de l’imposer. Ce qui a entraîné la convocation des Etats Généraux, porte d’entrée vers la Révolution. » En 2018, le pouvoir lointain, déconnecté des fins de mois difficiles et un mépris palpable n’ont fait qu’accroître la colère contre les puissants en général, contre Emmanuel Macron en particulier. Ce fossé ne s’est pas creusé seulement depuis le 17 novembre. Mais cette défiance ressemble à un retour de bâton pour un président qui a été le premier à adopter les symboles de la royauté. Emmanuel Macron déambule dans le Louvre le soir de son élection, reçoit Vladimir Poutine à Versailles, réunit le Congrès au palais du Roi Soleil chaque mois de juillet… Macron a voulu restaurer l’image de président au-dessus des partis, ce qui l’a fait apparaître comme un nouveau monarque et lui a valu une étiquette de président des riches », résume Michel Biard. L’actuel président ne s’était d’ailleurs pas caché de son admiration pour la royauté en 2015, il déclarait dans les colonnes du 1 Hebdo, dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort ».Des propos qui résonnent avec ironie alors que des gilets jaunes» ont mimé à Angoulême une décapitation de Macron… Il y a aussi une référence plus subliminale à la Révolution, ajoute le sociologue Michel Wieviorka avec l’idée que le pouvoir serait lié aux forces étrangères. » Aujourd’hui, Emmanuel Macron est accusé par certains d’être à la botte de la finance internationale, hier Louis XVI tenta de se réfugier à l’étranger…Une référence commode car positive et floue…Mais si les gilets jaunes » ont tout intérêt à poursuivre ses comparaisons et à afficher les symboles de la Révolution française, c’est aussi parce que, bien plus que 1830, la Commune ou mai 68, c’est la référence par excellence d’une révolution populaire, d’un renversement de système, d’une fierté nationale. Cet imaginaire mobilisé permet aussi de donner une légitimité de rupture, reprend le sociologue et président de la Fondation maison des sciences de l’homme FMSH. Qui consiste à dire que ce que nous faisons, c’est pour en finir avec un pouvoir absolutiste. » Une référence positive, qui pourrait excuser certaines violences… En s’inspirant de cet épisode politique et non d’une révolte ouvrière, on donne l’image d’un peuple et non une classe sociale qui se soulève. » Ainsi, chacun peut épouser ces revendications larges, floues… Qui d’ailleurs ont échappé jusqu’ici à la récupération politique. Tous les Français peuvent se retrouver dans ces références, de l’extrême gauche à l’extrême droite, assure le sociologue. Cela permet au mouvement de garder une unité », indique Michel Wieviorka.… Et surtout connue de tous La Révolution française, c’est un patrimoine culturel que tout le monde partage, souligne Michel Biard. La Commune, par exemple, est beaucoup moins enseignée à l’école. Et puis ses symboles sont partout Liberté, égalité, fraternité » figure sur toutes nos mairies, la Marseillaise est restée notre hymne national… »Une référence qui fédère pour le moment. Cette référence est pratique car elle mêle des choses diverses on a les doléances, mais aussi la colère populaire et la guillotine, avance Michel Wieviorka. Aujourd’hui le mouvement ne dissocie pas la phase de 1789 de celle de 1793. Mais si les références à la phase des Lumières ne choquent personne, celles à la Terreur risquent de faire basculer l’opinion publique. » En attendant, l’acte 8 des gilets jaunes » se prépare.

affiche il était une fois la révolution